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Charter: Codex Diplomaticus Neerlandicus II, 1848 (Google data) 17
Signature: 17

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21. Mnduitspraak van Philips, honing van Frankrijk, 1er be- slechtingdetergescJdllen, te Amiensgegeven 25 Aug. 13341). V
Source Regest: Codex Diplomaticus Neerlandicus - Verzamling van Oorkonden, Betrekkelijk de vaderlandsche Geschiednis., Nr. 17, S. 43
 

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Codex Diplomaticus Neerlandicus - Verzamling van Oorkonden, Betrekkelijk de vaderlandsche Geschiednis., Nr. 17, S. 43

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    Philippe par la grace de Dieu roys de France, nomme et esleu juge, arbitrateur, traiteur et amiable compositeur entre haus hommes noz chiers et amez amis et feauls cousins, Jehan roy de Boeme, Wileran arceuesque de Couloingne , du saint empire, par Ytalie arcechancelier, Adolf euesque du Liege, Loys de Flandres, de Neuers et de Eetest, Guillaume conte de Hay- naut et de Hollande, Çenaut conte de Gelre et de Suyetphenne, Guillaume conte de Juilliers, Jehan de Haynaut conte de Sois- sons et sires de Byaumont, Loys conte de Los et de Chiney, Guillaume de Haynaut conte de Zellandes, Jehan conte de Namur et Guy de Namur, frere au dit conte de Namur, leurs alliez, adherens et aidans dune part, Jehan duc de lOtriche, de Braibant et de Lembourc, ses aliez, adherens et aidans dautre, sur touz les debas et descors, meuz entre les dittes parties pour tout le temps passe jusques au jour de huy, si comme plus plainement est contenu ou compromis sur ce fait, pour oster toute matiere et cause de debat pour le temps ad- uenir pour le bien de pais, lamour et laffection que nous auons a ycelles parties, et eusement pour oster touz empeschemens, par le quiex le saint voiage doultre mer, que nous auons empris, pourroit estre retargiez etempeschiez; le quel compromis nous auous receu et receuons en nous et nous en chargons par vertu dieeli compromis et pouoir a nous octroie et donne, si comme dit est, du consentement et volente des dessus dittes parties, or- denons, prononcons et determinons en tant comme il puet tou chier a chascune partie des diz aliez contre le dit duc et touz ensemble en tant comme il sont confederez contre luy et sem- blablement en tant comme il puet touchier le dit duc contre chascune partie et touz ensemble en la fourme et en la maniere qui ensuit: Premierement, quant a ce qui puet touchier les aliances dentre les dessus diz aliez, leurs adherans et aidans dune part et le dit duc dautre, nous voulons, ordenons et

    K) Vgl. van Spaen, Hist., Ы. 485.

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    prononcons par nostre sentence diffinitiue, que les dittes aliances soient nulles, et pour nulles les prononcons, voulons et en- ioingnons aus diz aliez et confederez contre le dit duc sus la painne dessouz escripte, que desoremais ne vsent de la ditte aliance contre le dit duc en nulle maniere, quelle que elle soit, contre les gens de sa terre ou ceuls, qui sont et ont este de laide du duc, et semblablement voulons et ordenons, que le dit duc par cause des dittes aliances ne puist poursuir les diz aliez, aucuns diceuls, ne leurs adherens; ancois voulons, que toutes les dittes aliances soient tenues pour nulles et aussi comme se onquesmais riens nen eust este fait ne parle. Jtem voulons, ordenons, et enioingnons aus diz confederez et aliez contre le dit duc et semblablement au dit duc, que desoremais il aient bonne amour lun vers lautre, si comme charite et bonne affection et affinite le requierent et veulent. Jtem voulons, or denons et prononcons, que touz prisons, pris tant dune partie comme dautre, soient renduz quittement et franchement sanz nulle rancon, en quel lieu que il soient ou aient este transportez, paiant touteuoies tels despens raisonnables comme il auront faiz en la prison, sanz plus demander leur. Jtem se aucun des diz prisons tant dune partie comme dautre auoient promis et acorde aucunes sommes ou quantitez dargent pour leur rancon, les quelles sommes ou parties dicelles ne feussent encores pas paies, du tout de ce qui est a paier nous les absolons et quit tons et voulons, que il en soient tenuz quittes et absols pour •le temps aduenir, sanz ce que nuls leur en puisse faire demande, et semblablement en absolons, quittons et deliurons leurs pieges ou gages, se aucuns en auoient obligiez pour la ditte cause; si voulons et enioingnons aus diz confederez et aliez contre le dit duc et se/nblablement au dit duc, que touz les diz prisons et pie ges, quelconque part que il soient dessouz leur pouoir ou ailleurs en quelconques lieu ou lieus transportez par euls ou aucun deuls ou par leurs subgiez ou aucun de leurs subgiez, il deliurent, quittent, facent deliurer et quitter euls et leurs pieges ou leurs gages en la maniere que nous les auons deliure et quitte,

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    comme dessus est dit. Jtem nous voulons et ordenons, que touz ceuls qui pour cause de la ditte guerre, commotion et aliances dessus dittes ont rendu et quitte leurs hommages a leur seigneurs ou seigneur de qui il tenoiejit, pour aidier a lad- uerse partie, tant dune part comme dautre puissent recou- urer au leur et a touz leurs biens, gisans souz leurs diz seigneurs ou seigneur, et en puissent vser et joir en la maniere que il faisoient auant la ditte guerre, par tele ma niere que il refacent nouuiaus hommages a leurs seigneurs aussi comme deuant. Jtem se aucuns biens des diz prisons ou autres qui ne seroient ou auroient este prisonniers, aussi comme des prisonniers, tant dune partie comme dautre auoient este venduz du seigneur ou seigneurs qui pris ou vendus les auroient, des quels biens les termes ne seroient encores pas escheuz au jour de ceste presente ordenance, nous voulons, ordenons et determinons, que yceuls biens soient renduz quittes et deliures aus diz prisons ou prisonniers ou autres, comme dit est, non contrastant vente, alienation ou obligations faites au contraire, comme dit est; et pour oster toute doubte, vou lons et declarons, que le blez, soiez et autres frais cuillis et leuez, mis en granges ou en sauuete, soient et demeurent a ceuls qui les ont fait cuillir, leuer et mettre a sauuete. Jtem nous voulons et ordenons et par nostre sentence determinons, que toutes les rancons des villes tant dune part comme dautre, les quelles ne sont encores pas paies, soient quittes et mises au nient, les pieges ou gages pour ce donnez et obligiez, quittes et deliures, ja soit ce que aucune des dittes rancons encores a paier, comme dit est, eust este transportee oucedee en personne dautrui. Jtem nous voulons et ordenons, que toutes les choses, qui ont este faites, ordenees et traitiees par noz messages et commissaires enuoiez a Cambray depar nous, cest assauoir, leuesque de Therouenne, labbe de saint Nicayse de Eems, larcediacre de Tournay, Ansel sire de Joyinuille, Mahuy de Trye nostre mareschal, Ferry de Piquigny, Guy Turpin et Michiel de Reecourt, nos amez et feals conseilliez,

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    entre les diz aliez dune part et le dit duc et sea gens dautre, en la maniere queil appert par lettres seellees des seans des dittes parties et de noz messages et commissaires dessus diz, soient gardees et tenues entierement des dittes parties et chas- cune dicelles, sans venir encontre par nulles voies, quelles que elles soient, sur la paine ci dessouz eseripte, des quelles ordenan- ces traitiees a Cambray la teneur ensuit de mot a mot: Acorde est entre le duc de Braibant dune part et le conte de Gelre dautre, que le conte de Gelre , sa fille et leurs hoirs doi- uent joir de leurs biens et heritages en Braibant sanz empesche- ment du duc de Braibant ou des siens aussi franchement, comme les seigneurs de Malines les souloient tenir anciennement. Jtem la bourgoisie de la Chapele est, sera et demourra heritable- ment anullee en tant comme il touche au duc et au conte, sa fille et a leurs hoirs. Jtem les anciennes bourgoisies des bonnes franches villes de Braibant demourront en leur vertu, parainsi que les bourgois, demourans et habitans du tout es dites bonnes franches villes doiuent ioir de leurs bourgoisies, mais leurs heritages gesanz dessouz le dit conte, de sa fille ou de leurs hoirs demourront en la subiection du seigneur se- lonc coustume, droit et vsage du lieu, ou li biens sont ou seront situez, et se les bourgois des franches villes viennent dedans la justice ou seignorie du dit conte, de sa fille ou de leurs hoirs et meffeissent en fait de crime et estaient pris presentement, on doit faire illucques diceulz bourgois droit et iustice selonc le droit et sentence du lieu. Jtem de lauouerie de Herbemehes et Mennewede, on en fera auoir au conte vn feal homme aussi souffissant, comme celui fu qui vendi au duc la dite aduo- uerie, et ainsi il souffist au conte se il est trouue quil soit du fie du conte par enqueste de deux depar le duc et deux depar le conte, qui seront nommez de la besoigne de Tyle et de Heusden. Jtem de la ville de Dregheden jure ront pour le conte sire Gautier de Voshen et sire Eurart Vlst cheualiers du conseil le conte que de meilleur droit on doit tenir,la dite ville du conte que du duc, et ainsi on tendra la

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    ville du coûte, et se les deux cheualiers ou aucun deuls pour loyal essoinne ny puissent entendre dedens la Toussains, le conte pourra deputer et ordener autre ou autres souffisans de son conseil sanz mal engien des sis a ce nommez, et ce doi- uent il faire a la Graue pardeuant bons tesmoings dignes de foy, et par ainsi on a vers le conte fait son deuoir, se il estoit ainsi que le duc ne vousist enuoier ses genz pour oir les sermens de ces cheualiers, a certains jours dedens le terme dessus dit. Jtem du quart point est acorde, que le duc fera apporter a la journee dAmiens les lettres originals, dont il voudra monstrer, que le conte doit restre en son hommage de seigneries de Herpen, de Meghen, de Merwoit, de Geldrop et de la iustice que le seigneur de Bonestel tient du conte et de toutes autres justi ces que on lient du conte, ou il y fera apporter la copie des ori ginals souz seaus auttentiques, et se les originals ny sont apportez, le duc fera apporter et monstrer a la Graue les diz originals dedens les trois sepmainnes prochainnes au dit conte et a son conseil a ce ordene, apres le departement dAmiens; et en tant comme il apparra par les dites lettres originals que le dit conte en deura hommage au duc, le conte li fera, parainsi que le duc doit auoir illucques tele souuerainnete comme il a es autres fiex que le conte tient du duc, se aucuns eu tient; et se le dit conte ne tient nul autre fie du duc, si aura le duc tele souue- rainete au dit fie comme aus autres les seigneurs du conte ont es fiex que il tient deuls, et demourra le conte en paissible pos session des diz biens jusques atant que les diz originals soient mon- strez, comme dit est; et se le duc ne monstre ou fait monstrer les diz originals dedens les trois sepmainnes, comme dit est, apres le departement dAmiens, se demourront les seigneries dessus dittes et leurs appartenances au dit conte et nen deura nul hommage au duc pour les diz biens. Jtem de la ville de Heul ten seront maintenant nommez deux hommes depar le duc et deux hommes depar le conte, qui senfourmeront et diront par leurs seremens dedens la Toussains, se la ditte ville ap partient de droit au dit duc ou au dit conte; et se elle appar

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    tient au due, elle demourra au duc sanz estimation, et se elle appartient au conte, elle sera estimee en deniers pour le conte auecques lautre terre et seignorie de Heusden que le conte y tient; et se les quatre ne pueent acorder, le duc et le conte ordeneront vn bon souuerain moien qui dira par son serement, au quel de ces deux seigneurs la ditte ville appartient de droit, et ne durera le pouoir des quatre que jusques a la Toussainз et le pouoir du souuerain jusques au Noel, et le dit souuerain sera nommez a Amiens, et en cele meisme maniere auront les quatre et le souuerain pouoir de ordener selonc droit des de- partemens et distinctions des seigneries illucques dentre le duc et le conte, et jurera le souurain de donner et mettre la chose a fin dedens Noel; et se il mouroit, on prendra vn autre, qui aura semblable pouoir, qui seront nommez a Amiens. Jtem de la ville de Bardewit, se le seigneur de Granendont, sire Jehan de Rancourt, sire Jehan de Helbec et sire Thierry de Wal- uicourt cheualiers jurent pour le dit duc, que la ditte ville soit de meilleur droit au duc que au conte, elle demourra au duc franchement sanz estimation, comme dit est de Heulten, et ce doiuent il faire dedens la Toussains prochainne; et se il ne le jurent, elle sera estimee pour le conte, comme dit est de Heulten, et quant il deuront jurer, il le feront sauoir au dit conte ou ceuls qui seront depar lui ou pais, huit iours deuant, et ce doit estre fait a la Graue; et se le conte ny enuoie ses amis pour oir les seremens, donc pourront il jurer en la presence de bons tesmoings dignes de foy; et se il y auoit aucuns des quatre, qui eust loyal essoinne de maladie ou de prison, le conte de Gelre desia ou a Amiens en nommera quatre, des quiex quatre le duc en enuoie vn ou deux, selonc lessoinne que les pre miers quatre auroient. Jtem du tiers de vint mille royauls dor, paiez par le conte au duc pour le seigneur de Faquemont, tesmoigneront le seigneur de Kuyc et le prouost de Wassem- bergue a Amiens deuant le roy, ce que il en sceuent, et la restitution qui en sera faite au conte, sera faite dedens Noel. Jtem le duc deuant dit doit a Amiens deuant le roy nos. a

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    heriter par voie deschange le dit conte et ses hoirs des villes de Tyele, Sandewit et Herweden et de toutes leurs apparte nances , et le dit conte doit heriter le dit duc et ses hoirs aussi par voie deschange deuant le roy de la terre et seignories de Heusden qui li est escheue de la mort de Jehan de Heusden et des appartenances, par tele condition, que deux hommes de- par le duc et deux hommes depar le conte, les quiex il or- deneront, senfourmeront et regarderont par leurs seremens la valeur des biens dune part et dautre, et celi des deux seig neurs , qui aura euz les meilleurs biens, fera recompensation et amendement a lautre en deniers selon lordenance des quatre qui seront nommez , apaier au terme que il diront, et se les quatre ne se pueent acorder, le duc et le conte prendront sou uerain en cas et lordenance du souuerain sera tenue dune part et dautre et touz seront nommez a Amiens, et le pouoir des quatre doit durer iusques a la Toussains et du souuerain ius- ques a la Chandeleur, et nullement ne se pourra le souuerain excuser, que il ne die son dit dedens la Chandeleur prochainne, et celi qui paiera la recompensation en deniers par le dit du souuerain, la doit paier a ces prochainnes Pasques sanz con tredit et en fera bonne seurte souffisant. Jtem toutes les lettres que le dit duc a des antcesseurs du dit conte ou du conte fai- soient (faisant) mention de aliances ou de seruises, seront portees a Amiens en la main du roy de France nos., du roy de Boeme et du conte de Haynaut, et lordenance que il en feront, sera tenue dune part et dautre. Jtem le dit duc donra sa fille moinsnee au fil du conte pour fame et espouse et donra le duc auec sa fille au fil du dit conte pour cause de mariage et despousailles entre la somme de quatre vins mille et sexante mille liures , le gros tourn. bien compte on acompter pour seze deniers, tele somme comme le roy de France nos., le roy de Boeme et le conte de Haynaut voudront auiser et ordener a Amiens , et dicelle somme que les dessus diz roys appeles auecques euls le conte de Haynaut auiseront ou ordeneront, le duc paiera a lordenance du roy en deniers

    comp tans la moitie et paiera le duc lautre moitie, quant le dit mariage sera parfait et consommez, et se le dit mariage se deffait par la mort de lun des enfans, le quel mariage ne se doit ne puet deffaire nullement, fors que par la mort de lun des enfans, le dit conte doit rendre au dit duc ou a ses hoirs la moitie des deniers , que il aurait euz pour cause du dit mariage a deux ans, et quant le dit mariage sera parfait, le dit conte fera certain assignement en son heritage pour touz les deniers pour les deux enfans et leurs hoirs acompter, adez et a assig ner pour dis deniers vn denier heritablement; et le dit conte donra le manoir de Suytphainne auec sa closure sanz prisiee a son fil et toute la conte de Suytphenne pardela Ysselle, ainsi comme Ysselle depart la ditte conte de Velue, hors mis le ton- nelieu de Lobede pour douze mille liures de terre par an du dit paiement; et se la ditte conte ne vaut tant par an, le dit conte la doit bien parfaire tant en autres bonnes rentes sanz mal engien; et se du conte deuant dit defailloit auant que son dit fil, son fil demourra conte de Gelre et de Suytphenne, sauf a la contesse, qui maintenant est, son douaire, mais se le dit fil du dit conte auoit ou eust autres freres ou suers, vn ou plusieurs, de pere et de mere de lui, il deuroit faire parcon raissonnable de son he ritage selonc le conseil de ses amis et lusage du pais; mais se le dit fil mourait auant le dit conte et eust enfans malles, ceuls enfans malles auraient la ditte conte de Suytphenne pardela Ysselle et la perfection des douze mille liures de terre dessus diz et auec ce le dit tonnelieu de Lobede heritablement, et tout ce tenront en fie et hommage a touz jours des contes de Gelre, qui seront pour le temps; mais se le dit fil auoit eпfans non malles, ses enfans non malles auraient tant seulement les rentes et reuenues de la dite conte de Suytphenne pardela Ysselle, sauf au conte de Gelre pour le temps et a ses hoirs le dit tonnelieu de Lobede et la seignerie et justice de la dite conte de Suytphenne, les quelles rentes et reuenues les hoirs non malles tenront aussi en fie et en hommage des contes de Gelre, qui seront pour le temps. Et la fille du dit duc aura pour son douaire huit

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    mille liures de terre du dit paiement bien assignees aus vs et coustumes du pais; et pour lamour des seigneurs le roy nostre s. fera auoir de nostre saint pere le pape tele dispensation pour les enfans, comme il appartendra. Jtem du seigneur de Heynsbergh est acorde, que le dit duc li paiera toutes les debtes que le dit seigneur de Heynsbergh pourra monstrer par bonne creable verite soit par lettres ou sanz lettres, et le doit monstrer dedens la Natiuite Nostre Dame prochainne, et son paiement li sera fait dedens la Saint Remy, car les termes sont longuement passez du paiement, se le duc ne puet monstrer paiement par confession de partie, par lettres ou par tesmoings. Jtem de larticle du seigneur de Heynsbergh est acorde, que par le commun assens du duc et du seigneur de Heynsbergh len pren dra huit hommes qui seront hommes des dittes parties a Wach pres de Eode et ordeneront du departement des terres de Eode et de Heynsbergh et senfourmeront, de combien sa justice et seignerie li est restrainte et appetisie, et de tant comme il trouueront sera rendu au sire de Heynsbergh le sien, et en ceste meisme maniere sera il fait pour le duc, et tout ce se fera dedens la Saint Eemy, et a lamonition du dit seigneur de Heynsbergh enuoiera le duc au lieu depar lui pour veoir la preuue, et se il auoit aucun des huit qui ny peussent entendre, len en prendra dautres voisins de bonne nation dignes de foy en lieu dicelui ou de ceuls qui seront empeschiez, et se enfourmeront en la meilleur maniere que faire se pourra, et tendront les parties ce que les huit ou la greigneur partie diceuls rapporte ront et diront par leurs seremens. Jtem mon seigneur Jehan de Faquemont doit rauoir Herpen et la seignerie de Herpen et la terre auecques toutes leurs appartenances entierement, et si a plain et ai paissiblement, comme il la souloit tenir, auant que guerre fust. Jtem acorde est, que le conte de Gelre et sa fille et leurs hoirs, leurs hommes et leurs ai- dans dune part et dautre, tant du duc comme du conte, seront remis en paissible possession de leurs biens et que des maintenant en auant nulles des parties empirera, chagera, ne

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    greuera les biens de lautre partie ou parties, demeurant adez leschange de Tyele, de Sandewic et de Herveden et de la terre de Heusden et des appartenances des lieus dessus diz, ainsi comme mention en est faite pardeuant, en sa force et vertu sanz mal engien. Jtem est assauoir, que toutes les cho ses dessus dittes plaisent au conte en tant comme les autres aliez si acordent, parainsi que bonne seurte souffissant li soit faite, que tout li soit bien et sanz deffaute tenu, parfait et acompli, et que ce meisme soit fait pour le duc. En tesmoing de la quelle chose nous duc et conte dessus diz auons mis nos seaus a ces presentes lettres auec les seaus des messages du roy de France nos.. Ce fu fait et donne a Cambray en la presence des diz messages le secont jour dAoust lan de grace mil trois cens trente et quatre. Jlem nous roys de France dessus dit voulons, ordenons et prononcons, que vne lettre de date de enuiron septvins et onze ans et toutes autres lettres, se aucunes en y a contenues aliances ou seruices, de quoy le "dit duc peust, deust ou vousist poursuir ou faire demande au dit conte, donnees du temps des predecesseurs des dessus diz duc et conte, soient de nulle valeur, et de certainne science les cassons et adnullons, et casses et nulles estre voulons et de nul pouoir pour touz iours , et voulons et ordenons, que pour le temps passe par la vertu dicelles aliances le dit duc ou ses hoirs ne puissent fairt demande au dit conte ou a ses hoirs, ne semblablement le dit conte ou ses hoirs au dit duc ou a ses hoirs, et si, comme dit est, pour le temps aduenir les dittes lettres et aliances soient nulles, sanz ce que aucune des parties en puisse faire demande a lautre par nulle voie, quelle que elle soit, et ja soit ce que les dittes aliances aions du tout anullees, niantmains nous voulons, ordenons et prononcons, que le dit conte recognoisse les fiex que il tient et doit tenir du dit duc, si comme il pourra monstrer souffissamment audit conte a tenir de luy, et faire li tels deuoirs et si auant comme les diz fiex et heritages requerent, selonc les vs et cous- t urnes des lieus, ou les biens gisent, semblablement voulons

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    et ordenons, que le dit conte par son serement et loyalte de touz les fiex que il tient du dit duc, si comme il sen puet recorder, et ce feront les dittes parties dedens cest Noel prochain. Jtem voulons et ordenons, que touz les marcheans et autres bonnes genz, tant de Brabant comme de la conte de Gelre , puissent aler et venir de lun pais en lautre, vser de leurs marchandisses, passer et besoignier paissiblement aus vs et aus coustumes des pais et si comme il ont fait ou temps passe, especialment du temps des peres des dessus diz duc et conte. Jtem quant a ce qui touche le debat de vint mille royaux dor, ou pour chascun royal quinz viez gros, par dessus la somme de sexante mille royaux dor que le duc a promis au dit conte en faisant mariage de leurs enfans, voulons et ordenons auecques le conseil de noz chiers et amez cousins et freres le roy de Boeme et le conte de Haynaut, le dit duc des vine mille roy aux paiera dis mille auecques la somme des sexante mille royaux au dit conte aus termes qui ensuient: premierement le dit due deliuera le dit conte enuers Symon de Lille et ses compaig- nons de douze mille royaux dedens la feste Saint Michiel prochainne venant, ou fera tant, que le dit Symon se tendra pour bien paie en tele maniere, que les jouyaux du dit conte obligiez au dit Symon pour les diz deniers soient renduz au dit conte franchement et quittement deuant la ditte feste Saint Michiel, et se toute la ditte somme nestoit deue au dit Symon ne a ses com- paignons, nous voulons et ordenons, que tout ce qui demour- roit pardessus le paiement fait et acompli soit paie au dit conte, et le remenant de la ditte moitie paiera le dit duc au dit conte a deux termes ensuians, cest assaubir, onze mille et cinq cens royaux a Pasques prochainnes ensuians apres la ditte Saint Mi chiel et onze mille et cinq cens royaux au Noel prochainne ensuiant apres les dittes Pasques, et lautre moitie de toute la ditte somme le dit due-paiera au dit conte ou a son dit fil, quant le mariage de leurs diz enfans sera comsommez, dedens lannee puis que le mariage sera acompli, et voulons et ordenons, que les diz enfans soient mis ensemble par ma

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    riage, quant il auront aage que droit requiert. Si voulons et ordenons, se il aduenoit, que Diex ne veille, que les diz enfans ou lun diceuls trespassast, auant que le dit mariage fust con sommez, que le dit conte soit tenuz arendre toute la ditte moitie ou ce quil aura receu dicelle, comme dit est, au dit duc ou a ses hoirs aus termes qui ensuient, cest assauoir, la moitie dicelle somme quil aura receue dedens lan apres la mort des diz enfans ou de lun diceuls, et lautre partie de la ditte somme dedens le secont an prochainne ensuiant, et se il aduenoit, que apres le mariage consomme les dessus diz filz du conte et fille du dit duc morussent sanz leissier hoirs de leurs corps, toute la somme qui seroit donnee auec la fille du dit duc par ma riage au filz du dit conte, sera rendue au dit duc ou a ses hoirs par le dessus dit conte ou ses hoirs, cest assauoir, la moitie dedens la premiere annee apres leur mort, et lautre moitie dedens la seconde annee ensuiant; et se puis le dit ma riage consomme la fille du dit duc mouroit sanz hoirs, comme dit est, toute la somme donnee auecques li par mariage de- mourra au fil du dit conte, tant comme il viura, et apres son decez sera rendue la ditte somme ou dit duc ou a ses hoirs aus diz termes, si comme dit est, mais se le filz du dit conte mouroit puis le dit mariage consomme sans auoir hoir de la ditte fille du dit duc, la fille du dit duc auroit touz les biens donnez auecques li par mariage, tant en deniers comme en terres, et auec les diz biens son douaire de huit mille royaux dor par an expressez en lacort de Cambray, et de ce faire et acomplir donra pieges le dit conte, le roy de Boeme et le conte de Haynaut et auec ce obligera cinq ou sis de ces bonnes vil les , et semblablement le dit duc doit assigner et asseurer le dit conte et son fil du dit mariage, des conuenances et conditions dicelui, de tenir et de parfaire le loyalment en la maniere que pardeuant nous et en nostre presence entre euls de Eenaut, ainsnez filz du dit conte, et de Marie fille du dit duc le dit mariage ont traitie et acorde especialment par vne lettre ou- uerte pendant seelee du grant seel du dit duc, de la quelle la

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    teneur ensuit: Jehan par la grace de Dieu dux de lOtriche, de Braibant et de Lembourc, a touz ceuls qui ces lettres verront salut et cognoissance de verite Comme entre nous, noz aidans et aliez dune part et nostre ame cousin le conte de Gelre, ses aidans et aliez dautre part, guerres et controuercies ou rancours de animitez aient este du temps passe, et comme tres excel lent princes, le roy de France nos., pour oster touz descois dentre nous dune part et dautre et pour pais, acort et bonne amour nourrir et acroistre entre nous, no pais, nos genz et subgiez, dune part, et no dessus dit cousin le conte, son pais, sa gent et subgiez, dautre, ait par luy et par son conseil, du consentement de nous et de nostre dit cousin le conte, parmy lacort et le conseil de noz conseils et amis dune part et dautre, traitie, ordene et acorde certain mariage afaire entre Renaut ainsne filz du dit conte et de nostre moienne fille Marie, nous, par vertu du traitie, ordenance et acordance du dit nostre seig neur le roy et de son conseil, de nostre certainne science loons, consentons, aggreons et confermons le mariage dessus dit plain- nement pour nous et nostre ditte fille en toute la fourme et con dition, quil en ont este traities, ordenees et acordees a Cambray; et pour ce que nous voulons et il appartient, que toutes les con- uenances du dit mariage soient bien et loyalment tenues de nous et de nostre ditte fille au conte dessus dit et a son fil, nous pour seurte et en lieu de seurte auons obligie et obligons de nostre bon gre et de bonne volente nous et touz nos biens, meubles et non meubles, presen set aduenir, et auec ce, comme souurain sires par vertu de la puissance de nostre souuerainte, nous auons obligie et obligons tous noz pais , toutes noz terres, toutes noz bonnes villes et autres, quelles que elles soient, et toutes noz genz et touz noz subgiez, de quelconques estat ou condition que il soient ou puissent estre, et touz leurs biens, meubles et non meubles, presens et aduenir, parainsi que se nous ou noz successeurs dux de Braibant fussions ou fussoüs en deffaut de parfaire et dacomplir le mariage dessus dit et les conditions dicelui en tout ou en partie, que ja nauieingne, que

    4S

    nostre dit cousin le conte par luy ou les siens puisse et doiue, pourra et deuera, ou pourront et deuront arrester, prendre et detenir les biens de nous et les corps et les biens de touz noz pais, de toutes noz bonnes villes et des autres et de toutes noz genz et de tonz noz subgiez, de quelconque condition que il soient ou seront, jusques a plainne satisfaction, tant du prin cipal comme des domages et interez que le dit conte en anroit, des quels le conte ou ses hoirs aians cause de li, sera ou se ront creux par leur simple parole, sanz autre prenue faire, en bonne foy et loyalte sanz mal engien; et ce pourra ou pour ront faire le dit conte ou ses hoirs aians cause de li, tant en France comme en touz autres pais et Meus ou franchises, sans auoir ou encourre loffence ou maliuolence de nous ou des nos- tres, non contrestant graces, priuileges, libertez ou franchises, de quelconque coudition que il soient, de nous ou de noz antces- seurs ou daucuns autres seigneurs donnees ou a donner a noz genz subgiez, bonnes villes et autres ou aucun diceuls ou di- celles; et encores pour plus grant seurte nous auons de cer- tainne science et de nostre bonne volonte en la presence du dit roy nos. voulu, octroie et acorde, voulons, octroions et acordons, que ou cas que nous ou noz successeurs fus- siens en deffaut en tout ou en partie de parfaire, de tenir et acomplir le dessus dit mariage et toutes les conuenan- ces dicelui de point en point, ainsi comme ces presentes lettres les contiennent, que le dit roy nos. a la monition ou supplication du dit conte ou de ses hoirs et successeurs puisse, doiue et soit tenuz de faire execution de noz biens et des corps et des biens de noz genz et subgiez, tant de noz bonnes villes comme dautres, et faire paiement au dit conte ou a ses hoirs du dit mariage et des conditions dicelui et de touz couz , frais, mises, domages et interez, que le dit conte ou ses hoirs en auroit ou auroient souffert ou soustenu en aucune maniere par la deffaute de nous ou de nostre paiement, des quiex couz, frais, mises, domages et interez il seroient ou seront creux par leur simple parole, comme dessus est dit,

    49

    et se il auenoit, que ja nauiengne,.que entre nous et neutre dit cousin le conte de Gelre guerre se meust ou temps aduenir ou autre debat, ce ne doit porter point de preiudice ne de empeschement au dessus dit mariage ne aus conuenences ne paiement dicelui, mais auons voulu et acorde, voulons et acor done, que, non contrestant la ditte guerre ou tout autre debat, le dit mariage et toutes les conuenances dessus dittes soient parfaites et acomplies, ainsi comme se les 'dittes guerres ou debas neussent este. Jtem voulons et acordons , que le conte dessus dit ou ses hoirs puissent donner sur nous, noz genz, noz subgiez, noz bonnes villes, noz terres et noz pais, a quel conque seigneur que il leur plaira, le quint deniers de toute la somme dessus ditte, sanz amenrir le principal, pour con traindre nous et les nostres de tenir, parfaire et acomplir toutes les conuenances du dit mariage entierement sanz deffaute et pour rendre et paier au dit conte ou a ses hoirs tout couz, frais et domages que il par la deffaute de nous ou de nostre paiement auroit ou auroient euz ou soustenuz en la maniere comme dit est pardeuant. Et quant a toutes les choses dessus dittes et chascune dicelles tenir, acomplir et non contrevenir en tout ou en partie, nous sousmettons nous, noz biens, noz bonnes villes, noz genz et touz noz subgiez et les biens di- ceuls a la cohertion et juridiction du dit roy de France et de sa court et prorogons sa juridiction et la juridiction de sa court quant a ce de certainne science et bien enfourmez et instriex de nostre droit, sanz nul erreur, fraude, circonuention et contrariete, et voulons, expressement consentons, que le dit nostre s. le roy, sa court ou ceuls a qui il le voudra com mettre , puisse contraindre nous et noz subgiez par la prise de noz biens et des biens et des personnes de noz genz ou sub giez, tant des bonnes villes comme dautres, par voie de marque ou de reprousaille ou par toute autre voie ou maniere, de la quelle il sera requis du dit conte de Gelre, de ses successeurs ou dautres aiant mandement sur ce, si tost que nous seriens defaillant de faire et acomplir les choses dessus dittes ou (Codex, 2ds Serie , l"• Deel, l•'• Afd.). 4

    БО

    aucune dicelles, sanz ce que il en conuiengne faire nouuelle requeste ne cemonse au dit duc et sanz garder ordre de droit escript canonique ou ciuil ne stile de parlement ne coustume de pais ne nulle autre sollempnite, et non contrestant touz priuileges, franchises ou libertez donnez ou octroiez du dit nostre s. le roy ou de ses predecesseurs, ou a donner de luy ou de ses successeurs a nous, a noz bonnes villes ou a noz autres genz ou subgiez, especialment a ycelui priuilege, par le quel noz bonnes villes et subgiez ont quarante jours de widage ou enuiron apres toute marque ou deffense ou arrest donne contre euls ou pour euls ou royaume de France; aus quiez priuileges touz et a chascun diceuls nous, pour nous et pour noz bonnes villes et subgiez, renoncons de nostre bon gre et volente et bien certefiez et enfourniez de nostre droit et promettons, que jamais de ces priuileges ne daucun diceuls nous ne noz bonnes villes, genz ou subgiez nen vserons ne aiderons contre les choses dessus dittes ou aucune dicelles, et si prions et requerons a nostre dit seigneur le roy, que touz les priuileges dessus diz, toutes coustumes et stiles, par les quiex nous pourrions venir encontre ou les choses dessus dittes ou aucune dicelles pourroient estre empechiees, il veille oster du tout quant a ce de certainne science et son planier pouoir royal; et toutes les choses dessus dittes et chascune dicelles garder, tenir et acomplir et non contrevenir en tout ou en partie, nous promettons par la foy de nostre corps et par nostre se- rement touchie aus sainctes Euuagiles de Dieu. En tesmoignage des quelles choses, nous, dux dessus dit, auons mis nostre grant seel a ces presentes lettres, faites et donnees a Amiens le vint et cinquime jour dAoust, lan de grace mil trois cens trente et quatre. — Les quiex acort et traitie aians agreables et estables, et yceuls et toutes les choses contenues en yceuls traitiez et acors et chascune dicelles ratefions et approuuons de certainne science et de nostre plain pouoir royal, promettons pour nous et pour noz successeurs, que ou cas que le dit duc ou ses successeurs seront defaillanz de faire et acomplir les

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    choses dessus dittes ou aucune dicelles, nous ycelui duc, ses suc cesseurs , ses bonnes villes, genz et subgiez a la requeste du dit conte ou de ses successeurs ou dautre aians mandement sur ce, par voie de execution et sanz plait contraindrons par tout nostre royaume a acomplir et parfaire toutes les choses dessus dittes et chascune dicelles de point en point en la ma niere que il est contenu ou dit acort et traitie et es lettres sur ce faites, et rappelions et mettons au nient de certainne science et de nostre pouoir royal touz priuileges, franchises et liberiez donnees ou a donner de nous ou de noz predeces seurs au dit duc, ses successeurs, ses bonnes villes, genz ou subgiez, et promettons pour nous et pour noz successeurs, que desores en auant nous ne donrons nuls priuileges, franchises ou liberiez, par les quelles les choses dessus dittes ou aucune dicelles puissent estre empeschies, destourbees ou retardees, et ostons et mettons au nient quant en ce cas toutes coustumes de pais et stiles de parlement, priuileges des foires de Cham- paigne et de Brie et de touz autres lieus de nostre royaume, et mandons et commandons par la teneur de cез presentes lettree a noz amez et feals genz qui tendront nostre parlement, mais- tres de nostre chambre des comptes a Paris et a noz amez les maistres de noz foires de Champaigne et de Brie et a touz noz seneschaux, baillis, vicontes et preuos et a touz noz autres justiciers qui sur ce seront requis depar le dit conte ou de ses successeurs ou dautres aians mandement sur ce, que le dit duc, ses successeurs, ses bonnes villes, genz et subgiez contraignent, leissent et aident a contraindre en la maniere que ou dit acort et traitie est contenu, sanz atendre autre mandement de nous ou de nostre court, et que pour nulle cause, quelle que elle soit ou estre pourroit, largent que le dit duc ou ses successeurs aura ou auront paie au dit conte ou a ses successeurs ou que nous ou noz genz li auront fait dcliurer pour la cause dessus ditte, il narrestent ne empeschent ne leissent arrester ne empeschier, ains les aident a conduire hors de nostre royaume en sauf conduit et lieu et porter au

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    dit conte ou a ces successeurs ou a leurs genz et traire de nostre royaume franchement et quittement, sanz nul empesche- ment. Jtem voulons et ordenons, que le dessus dit mariage traitie, comme dit est, ne puisse estre depecie en nulle ma niere , fors que tant seulement par cas ou auenture de mort, comme dit est en lescript de Cambray. Jtem du tiers de vint mille royaux dor paiez par le dit conte pour le seigneur de Faquemont, voulons et ordenons en la maniere que dessouz est contenu. Jtem voulons et ordenons, que le dit duc ou ses hoirs fera ou feront au dit conte de Gelre ou a ses hoirs touz les paiemens des dessus dittes sommes de deniers en la ville de Bous-Le-Duc, et de ycelle ville fera conduire le dit duc les deniers, si soutient que il fera les paiemens, oultre la riuiere de Muese sauuement auecques les gens du dit conte portans les diz deniers jusques en la terre de la conte de Gelre au couste deuers la ville de Nymegen pour le dit conte et . ses hoirs. Jtem nous voulons et ordenons, que le dit duc a herite le dit conte de Gelre perpetuelment pour li, ses hoirs, ses suc cesseurs ou autres aians cause de li, de la ville de Tyele, de Sandewic et de Herwerden et des appartenances dicelles, et que il cede et transporte desmaintenant au dit conte tout le droit que il a et puet auoir es dittes villes et appartenances dicelles , et li rende toutes les lettres que il a touchans le droit ou possession des dittes villes ou de leurs appartenances, et semblablcment voulons et ordenons, que le dit conte de Gelre herite et mette en possession, pour li et pour ses hoirs ou autres aians cause de li, le dit duc de la terre de Heusden et des appartenances dicelle, et desmaintenant cede et trans porte au dit duc pour li et pour ses hoirs tout le droit que il a ou puet auoir en la ditte terre et es appartenances dicelle, et toutes les lettres que il a touchans les heritages, tant en droit comme en possession, et seront faites les dittes heritances, cessions et translations par teles manieres, comme il est contenu es acors qui furent faiz entre les dittes parties a Cambray, de quoy ceste presente lettre fait mention, si conune

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    il appert par les escriptures sur ce faites souz les seaus de> noz messages enuoiez a Cambray et souz les seaus des dittes parties, et auecques ce voulons et ordenons, que les dessus diz due et conte garantissent et deffendent lun a lautre toutes les villes et heritages dessus nommez, bailliez et transportez de lun a lautre, desiques a vn an et jour prochainne ensuiant depuis le transport fait par tele maniere, que chascun des dessus diz duc et conte aura la coignoissance de la cause et des parties ou partie qui feroient ou feront demande de le heritage que il auroit baillie et transporte, comme dit est, et fera droit, et se il appa- resoit par la fin du proces et sentence sur ce donnee, que la partie demandant eust droit en le heritage, celuy des dessus diz duc et conte, qui par la ditte sentence sera tenu a rendre au de mandeur ce que il aura. baillie par cause de transport, comme dit est, adoncques rendra et baudra autant vaillant a celuy a qui il auroit baillie et au quel il apparestra par la sentence, que il ne Ii puet ou pourra garentir, et len gardera de touz couz et domages. Jtem quant a ce qui touche le seigneur de Heynsbergh, ordenons, prononcons et par nostre sentence declarons en la maniere qui ensuit, cest assauoir, que le dit seigneur de Heynsbergh doit auoir et tenir tout le temps de sa vie la ville et la terre et la seignorie de Vasemberge auecques les hommes feaux, les hommes appellez bourchman et les hommes nommez diexman (dienstman) et auecques les rentes, reuenues et iustices hautes et basses et toutes les appartenances de la ville, terre et seignerie dessus dittes, riens encepte, franchement et sanz empeschement du dit duc de Braibant qui maintenant est et de ses successeurs les dux de Braibant qui seront, viuant le dit seigneur de Heynsbergh, et apres la mort du dit seigneur de Heynsbergh pourront le dit duc et ses hoirs rachater les dessus dittes ville, terre et seignorie et toutes les dittes appar tenances parmi la somme paiant contenue es lettres de lobli- gation faite des biens dessus diz, et doit les diz hommes mener par loy et par <lroit. Jtem du tiers de vint mille royaux dor que le dit conte de Gelre auoil paie au dit duc pour le

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    seigneur de Faquemont, qui fu derrenierement parmi sa rente baillant au dit due que il auoit et tenoit en la ville de Trect- sus-Muese ou enuiron, ordenons, voulons et prononcons, que les dittes rentes retournent et reuiengnent au dit conte et a ses successeurs h entablement, aussi comme le dit conte les souloit tenir, auant que il les obligast au duc pour cause du tiers des vint mille royaux dessus diz, sanz y demourer nul droit pour le duc ou ses successeurs, et en ostons desmaintenant le dit duc du tout et y remettons le dit conte pour luy et ses suc cesseurs, et voulons, que les lettres que le dit conte en a don nees au dit duc li soient rendues sans delay. Jtem prononcons et declarons, que combien quil soit escript et contenu en la vintesesime ligne en comptant de ci en sus, que nous ostons et mettons au neant, quant en ce cas, les priuileges, fran chises, libertez et coustumes de noz foires de Champaigne et de Brie, que ce a este par lerreur de lescriuain et que il nest mie nostre entente, que les diz priuileges, libertez, coustu mes et franchises soient par ce ostees ou rappellees par cause de la ditte escripture; ancois voulons et declarons, que elles soient gardees et tenues tout autre si comme se il neust este escript ou que mention neu fust faite, ne ne voulons, que les dittes paroles escriptes sus le dit ostement des priuileges et coustumes des dittes foires aient lieu ou vaillent la ou nous par lons en noz lettres pardessus, les lettres du dit duc niantmains demeurans en leur force et vertu. Toutes ces choses et chascune dicelles nous de lauctorite et vertu du compromis fait a nous 4es dittes parties, prononcons, disons, sententions et eniongnons aus dittes parties tenir et acomplir fermement et entierement, sanz jamais venir encontre, sur la painne de leurs foys et de leurs seremenz, de la quelle painne, se il y chieent, il pourront estre poursuis en toutes cours de eglise et seculieres; et que ce soit ferme chose et estable a touz iours mais, nous auons fait mettre nostre seel a ces presentes lettres. Donnees a Amiens et fait le XXXe jour dÀoust, lan de grace mil trois cens trente et quatre.

    Met nog één geschonden zegel in groen was. Zeer onnaauwkeurig liij Butkens Trophées de Brabant, dans les preuves, p. 166.

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