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A tous ceulx, qui ces presentes lettres verront, maieur et eschevins de la ville de saint Aumer, salut. Savoir faisons, nous au jourduy avoir veues et dilligaument regardees trois lettres en parchemin seellees. Est assavoir la premiere en paste a double queue du seel de detfuncte Marguerite, jadiz contesse de Flandres et de Haynnau, la seconde en simple queue, et la tierche a double queue, chascune de cire jaune du seel sy que on dist de Guys, jadiz conte de Flandres et marquis de Namur, que Dieux absoille. Lesquelles lettres estoient saines et entieres esdits seaulx et en lescripture, comme par linspection dicelles nous apparut, et contenoient lesdits premieres lettres ce qui sensieut. « Nos, Margareta, Flandrie et Haynoye comitissa, notum facimus universis, quod nos recognoscimus in villa de Poperinghes ad ecclesiam sancti Bertini omnimodam justiciam pertinere; nec volumus, quod per combustionem domus Boidini, dicti Bard, site in dicta villa de Poperinghes, quam Gerardus de Castres, tun�? ballivus noster Casletensis, fecit occasione violencie Guidoni, fratri dicti Gerardi de Castres, irrogate in dicta justicia, ipsi ecclesie sancti Bertini in posterum prejudicium aliquod generetur, aut justicia a�? libertas dicte ecclesie sancti Bertini per hoc factum tollatur, seu in aliquo diminuatur; set dictam ecclesiam in ipsa villa de Poperinghes eandem dictam justiciam habeat ac eciam libertatem, quam habuit antequam ipsa combustio ibidem exstitit perpetrata. In cujus rei testimonium presentibus litteris sigillum nostrum duximus apponendum. Datum anno Domini M° CC° sexagesimo tercio, die mercurii, in vigilia Ascensionis Domini. »Item sensieut le teneur desdits secondes lettres. « Guis, cuens de Flandres et marchis de Namur, a religieux homme, son chier amy, par la grace de Dieu abbe de saint Bertin, salus et amour. Nous vous prions et requerons pour Jakemin de

Castres, lequel vous tenez en prison a Poperinghe, et pour fourfait, ki encore nest mie jugies, ke vous pour lamour de nous le delivres et le nous recrees; et nous vous avons enconvent, ke nous, dedens les wit jours, ke vous nous en aureis requis, le vous remetrons envers vous, ou mort ou vif, pour prendre et attendre droit en vostre court; a ce nous oblejons nous envers vous, par le tesmoiug de noz lettres pendans saielees de nostre sael, ki furent donnees a Doai, kin del Incarnation M CC sissante et neuf, le lundi aprez le feste saint Betremieu. « Item et le tierche lettre contenoit ce qui sensieut. » Nous, Guis, cuens de Flandres et marchis de Namur, faisons savoir a tous, que, comme aucunes personnes de le ville de Poperinghes eussent fait en nostre ville de Yppre, sy comme nous leur indiens seure, pluisseurs fais oultrageux et horribles, sy comme de brisier nos portes de ladicte ville dYppre, de gens tuer, navrer et desrober, et en aultres pluisseurs manieres,V et pour locoison de ces fais nostres chiers et foiables chevaliers, me sires Sohiers de Bailloel, de par nous, parle grei et lotroy et lassen temen t de labbe de saint Bertin, qui sires est de Poperinghes, ait fait une enqueste, en le ville de Poperinghes des fais et des personnes devantdis, nous volons, ottroions et recognoissons, que, par ceste enqueste devantdite, ne par chose qui sen ensieve, nus prejudisses ne soit fais a labbe ne au couvent de saint Bertin, ne en le propriete, ne en le pos session de leur signerie, ne de leur justice. En tesmoignage de lequelle chose, nous avons ces presentes lettres fait sceller de nostre seel ; qui furent faites et donnees a Winendale, en lan del Incarnacion nostre Seigneur M CC quatrevins et un, ou mois de avril, le venredi apres le jour de Paskes. En tesmoing de ce, nous avons mis le seel aux causes de ladicte ville a ces preseutes lettres de vidimus faites et escriptes le xvine jour daust, lan mil CCCC et soixante six.

Sur le pli: (signé) Du val.

Original. Sceau enlevé.