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Loys, conte de Flandres, de Nevers et de Rethel, au bailli de Poperinghes ou a son lieutenant, salut. Comme autrefois il vous a este commande et commis, que vous feissiez cryer et commander, que toutes manieres de gentz dedens vostre baillie, nobles, non nobles et tous autres fussent appareillies et pourveus, tant a piet comme a cheval, chascun selonc son estat, pour estre tous prez et appareillies toutes les fois que nous en ariens besoing. Et nous, pour certaine et hastive cause, avons besoing et afaire de nos gentz quant adpre- sent pour nous servir en ceste presente guerre, que nous avons encontre le duc de Brabant, nous mandons et par ces presentes lettres commettons, que vous par cry sollennel fachiez cryer et commander publiquement, que tous hommes de fief, de arriere fief et tous aultres chevaucheurs de ladicte ville et chastellenie soient en armes et en chevauls, souffissamment montes et armes, chascun selonc son estat et tout pourveus, ce di mence prochain venant, jour de pasques flories, au soir, dedens nostre ville de Grantmont, sour quant que il se puent mefTaire envers nous, et ainsi faites cryer samblable cry, que toutes aultres manieres de gentz, de quelcumque condition quil soient, qui armes puent porter, dedens ladicte ville et chastellenie, il soient en tele maniere prez et appareillies en armes souffissamment, ce lundi prochain venant, apres le jour de pasques flories prochain venant, en certain lieu, ou il doivent et ont accoustume destre assamble, pour aler et mouvoir lendemain au matin, avecques nous ou avecques nostre depute de par nous, pour aydier et sauver nostre honneurs, estat, et nostre heritaige et nostre pays. De ce faire, et de tout ce qui y appartient, nous vous donnons plain pooir, auctorite et mande ment especial. Mandons et commandons a tous, a qui ce touche et puet touchier, queen faisant les choses dessusdictes, et en toutes les circonstances, qui en dependent, il a chascun deaux entendent, diligent et obeissent a nostredit bailli ou a son lieutenant, tan.t comme a nous meismes se presentz y estiens, par le

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tiesmoignage de ces lettres seellees de nostre seel. Faites et donnees a Aude- narde, le xiime jour de march, lan mil CCC trente troiz.

Par monseigneur le conte en son conseil a la

relation Josse Deemsrode:

(Signé) L. Maykin (?)

Original. Sceau enlevé.