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D. d. Paris. (1551. Oct.)

Monsieur 3)0acf)ilU. Jay receu uostre letre par ce gentilhomme present porteur, le contenu delaquelle jay faict entendre au Roy, lequel demeure merueilleu- sement content et satisfaict de la bonne uolunle et af- fection, quil a cogneu par icelle, que uous luy portcz et au bien des affaires, ayant mis en grande conside- racion uostre saige et adui.se discours sur la practiqae et intelligcnce, quil semble a monsieur le duc Johan Albert de Mequelbourg et a uous se devoir dresser tant uers le Roy de Dannemarch que le Marchis de Brande- bourg lelecteur pour tant myeulx fortifier et establir les choses commancees auec le duc Moritz lelecteur et autres princes d'AImaigne et par ce moyen paruenir au poinct desire dune part et dautre, ce quil loue gran- dement et luy semble que Ion ne sauroit mieulx faire que de se fortifier et asseurer de ceulx, qui peuuent donner uigueur et effect aux dessaings, qui sont pro- gectes pour le bien commun, comme uous auez assez antendu mesmement de si grans princes, que sont des dictz seigneurs roy de Dannemarch et lelecteur de Bran- denbourg. Mais estant les affaires dentre le dict seig- neur roy et duc Moritz electeur en estat quilz sont et le fondement diceulx tel, quil est croiable, que le dictz princes et beaucoup dautres seront pour y inter- uenir, puis que lasseurance y est telle, quilz la pour

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ront entendre le roy iuge et estime plus raisonable de Her toutes ces uoluntez dune mesme corde, sans entrer en nouueaulx partiz lesquelz pourroient par aduenture destourner ou empescher les premiers, a ceste cause il ma commande uous escrire et prier faire entendre sa uolunte au dict seigneur duc Johan de Mequel- bonrg, qui est quil le prie et uous aussy employer les bons et grans moyens, quil scait que uous auez tant enuers de dict seigneur roy de Dan- nemarch que lelecteur de Brandenbourg, pour les attirer et faire entrer en la ligue ia faicte et acor- der auec de dict duc Moritz lelecteur et princes d'Al- maigne dessus dictz et dont lesperance est desia telle, que chacun lauoit qui sera bastir sur un fondement ia faict et asseure, de quoy lissue ne peult estre que fruc- tueuse utile et profitable a tous ceulx qui en seront et par consequent au bien commun de toute Ia Germanie, pour la liberte delaquelle le roy y est entre si auant ny ayant pour son particulier aucun interest que le desire, quil a de ueoir ses anciens amys alliez et confederez dechargez du ioug et seruitude, que lennemy commun par son ambicion leur a uoulu imposer, ce que ie mas- seure que uous tant praticque et experimente des choses du monde que uous estes, scaures tres bien considerer et pour cest effect suyuant uostre bonne et affectionnee uolunte faire tout deuoir pour non seulement y faire uenir les dictz deux princes, mais tous autres princes potentatz et communaultez a qui ce mal commun peult toucher pour lequel purger soyez asseure, que le roy nespargnera chose, que dieu ayt mise en sa puissance, et seront les effectz telz que Ion les doibt esperer dun prince dhonneur, de uertu et de magnanimite comme a layde de dieu y seront bien tost encores myeulx cog- neuz et entenduz dun chacun. Quant a uous iay este tres ayse que mayez rememore nostre ancienne congnoissance et dentendre aussi que uous preniez cest affaire ainsi en main, en consideration de quoy ie

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uous prie estre asseure, que sil soffre chose, que ie pnisse faire pour uous aupres du roy, ie my employeray comme pour personnaige, qui Ie merite et auquel ie tlesire faire plaisir, priant dieu, sieur 3}03t$)iltt> uous donner ce que desirez. De Paris ic.

Vostre bon amy Montmorency.

Nach einer gleichzeitigen Abschrift von der Hand des herzoglich meklenburgischen Secretairs M. Simon Leopold, im gross- herzogl. meklenburgischen Geh. und H. Archive zu Schwerin. Das Datum fehlt, fällt aber ohne Zweifel in die zweite Hälfte des J. 1551.