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Nous Willame Stalin, Jaque le Hertoghe, Laurens le Bue, Michiel Laris et Lambert du Breuc, eschevins et coriers ad present de le ville de Poperinghes, faisons savoir a tous, qui ces presentes lettres verront ou orront, que, comme la ville de Poperinghes soit ad present tenue es grans arrierages des rentes a

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vie et autres debtes, dont pour les guerres, debas, destourbances et mesusances, qui ont estees ou pais de Flandres, nous ne avons peu faire ne ordonner compte selonc le coustume et usage, et les debtes dicelle ville considerees en gros montens bien ou plus jusques a la somme, qui sen sieut. Est assavoir, que la ville de Poperinghes dessusdite doit premierement des arrierages des rentes a vie quatoirze mille huit cens et vint livres de parisis, monnoie de Flandres, de ces guerres passees aux soldoiers, quinze cens soixante et quatoirze livres de parisis dargent preste et compte par les bonnes gens de la loy et autres de ledite ville a la necessite dicelle en ces guerres passees, vint et deux cens quarante et quatoirse livres de parisis des arrierages de la pension deue aux secretaires, conseilliers, clercx et autres servans de la ville, quatoirze cens quarante et quatre livres de parisis des ouvrages de instrumens et enguiens pour les guerres, arcx, abalestres, saiettes, torques, chandailles et autres divers frais, et plusieurs cous de ledite ville, noef cens livres de parisis, et des arrierages de largent des glaives deu a messire Henry Dantoing deux cens chuinquante et deux livres seze solx et huit deniers de parisis; et est assavoir, que ces sont toutes livres de parisis, monnoie de Flandres. Nous ores soumes si ensoingnies des grosses choses grandement touchant nous et tout le commun de ladite ville de Poperinghes, que ad present nous ne poons bonnement entendre sanz grief et dommage a faire ou rendre compte des receptes et missions dicelle ville du temps passe. Il est ainsi que nous ne poons plus avoir respit de paier lesdis arrierages, qui sont moult grands, et toutesvoies il convient, quilz soient paies, et satisfaction en soit faite, et ilz ne porront estre paiez, si ce nest par assietes et tailles consentiees et ottroies par nostre tresreverend et tresredoubte seigneur sanz moyen monseigneur labbe de saint Bertin, en saint Aumer, a faire sur le commun corps de ladite ville de Poperinghes. Et pour ce que toudiz nous voulons faire ad ce que nous soumes tenuz, si promettons nous eschevins et coriers dessusdis pour nous et nos compaignons ad present eschevins et coriers de ledite ville en bonne foy et loyaulte a faire et rendre compte de mot en mot particulerement et singulerement des receptes et missions de ladite ville le mieulx que nous pourrons, bien considere que, si plainement ne porra il estre fait, comme se guerres ne eussent estees oudit pais de Flandres, et desores en avant de denier a denier, ferons et rendrons nous droit compte des receptes et missions dicelle ville a nostre tresreverend et tresredoubte seigneur monseigneur labbe dessusdit ou a son depute et ce en son nom toutjours, quand a sa bonne discretion samblera bon et expedient se pais se face ou pais. Et pour ce que nous voulons et desirons, que ces choses dessusdites soient fermes et estables, avons nous eschevins et coriers de le ville de Poperinghes, en faute de un seel commun, priie et diligemment requis as noz chuinc compaignons dessusnommez en la loy dicelle ville, quilz volsissent mettre leurs seeulx a ces presentes. En tesmoing de ces choses dessusdites, a

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la requeste et grande instance de tous les eschevins et coriers ad present nos compagnons en la loy de ladite ville de Poperinghes, avons nous chiunc dessus nommez par nom et surnom pour nous et pour eulx mis noz propres sceulx a ces presentes, faites et dontiees le penultimc jour du mois de may, lan de grace mil trois cens quatre vinz et quatre.

Original. Sceaux enlevés.